Question de Jean-Baptiste, de sa prison et la parabole des enfants jouant de la flûte

Jean-baptiste en prison? Juan Fernandez Navarrette, 1565-1570, Saint-Pétersbourg
Jean-baptiste en prison, Juan Fernandez Navarrette, 1565-1570, Saint-Pétersbourg


Et il advint, quand Jésus eut achevé de donner ces consignes à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.

Or Jean, dans sa prison, avait entendu parler des œuvres du Christ. Il lui envoya de ses disciples pour lui dire :
« Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? »

Jésus leur répondit :
« Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ; et heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi ! »

Tandis que ceux-là s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules au sujet de Jean :
« Qu’êtes-vous allés contempler au désert ? Un roseau agité par le vent ?
Alors qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de façon délicate ? Mais ceux qui portent des habits délicats se trouvent dans les demeures des rois.
Alors qu’êtes-vous allés faire ? Voir un prophète ? Oui, je vous le dis, et plus qu’un prophète.
C’est celui dont il est écrit : voici que moi j’envoie mon messager en avant de toi pour préparer ta route devant toi.
En vérité je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n’en a pas surgi de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui.
Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent le Royaume des Cieux souffre violence, et des violents s’en emparent.
Tous les prophètes en effet, ainsi que la Loi, ont mené leurs prophéties jusqu’à Jean.
Et lui, si vous voulez m’en croire, il est cet Élie qui doit revenir.
Que celui qui a des oreilles entende ! »


« Mais à qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins qui, assis sur les places, en interpellent d’autres, en disant : « Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ! Nous avons entonné un chant funèbre, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine ! »
Jean vient en effet, ne mangeant ni ne buvant, et l’on dit : « Il est possédé ! »
Vient le Fils de l’homme, mangeant et buvant, et l’on dit : « Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs ! » Et justice a été rendue à la Sagesse par ses œuvres. »


Alors il se mit à invectiver contre les villes qui avaient vu ses plus nombreux miracles mais n’avaient pas fait pénitence.
« Malheur à toi, Chorazeïn ! Malheur à toi, Bethsaïde ! Car si les miracles qui ont lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que, sous le sac et dans la cendre, elles se seraient repenties.
Aussi bien, je vous le dis, pour Tyr et Sidon, au Jour du Jugement, il y aura moins de rigueur que pour vous. »


« Et toi, Capharnaüm, crois-tu que tu seras élevée jusqu’au ciel ? Jusqu’à l’Hadès tu descendras. Car si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, elle subsisterait encore aujourd’hui.
Aussi bien, je vous le dis, pour le pays de Sodome il y aura moins de rigueur, au Jour du Jugement, que pour toi. »

En ce temps-là Jésus prit la parole et dit :
« Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits.
Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir.
Tout m’a été remis par mon Père, et nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler.
« Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai.
Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car

Je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez soulagement pour vos âmes.
Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger. »

Mt 11:1-30


Jean-Baptiste en prison Giovanni di Paolo, 1455-60 Chicago
Jean-Baptiste en prison Giovanni di Paolo, 1455-60 Chicago

Les disciples de Jean l’informèrent de tout cela.
Appelant à lui deux de ses disciples, Jean les envoya dire au Seigneur :
« Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? »

Arrivés auprès de lui, ces hommes dirent :
« Jean le Baptiste nous envoie te dire : Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? »

A cette heure-là, il guérit beaucoup de gens affligés de maladies, d’infirmités, d’esprits mauvais, et rendit la vue à beaucoup d’aveugles.
Puis il répondit aux envoyés :
« Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ; et heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi ! »

Quand les envoyés de Jean furent partis, il se mit à dire aux foules au sujet de Jean :
« Qu’êtes-vous allés contempler au désert ? Un roseau agité par le vent ?
Alors qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu d’habits délicats ? Mais ceux qui ont des habits magnifiques et vivent dans les délices sont dans les palais royaux.
Alors qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le dis, et plus qu’un prophète.
C’est celui dont il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi pour préparer ta route devant toi.
Je vous le dis : de plus grand que Jean parmi les enfants des femmes, il n’y en a pas ; et cependant le plus petit dans le Royaume de Dieu est plus grand que lui.
Tout le peuple qui a écouté, et même les publicains, ont justifié Dieu en se faisant baptiser du baptême de Jean ; mais les Pharisiens et les légistes ont annulé pour eux le dessein de Dieu en ne se faisant pas baptiser par lui. »


« A qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération ? A qui ressemblent-ils ?
Ils ressemblent à ces gamins qui sont assis sur une place et s’interpellent les uns les autres, en disant : « Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ! Nous avons entonné un chant funèbre, et vous n’avez pas pleuré ! »


« Jean le Baptiste est venu en effet, ne mangeant pas de pain ni ne buvant de vin, et vous dites : « Il est possédé ! »
Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : « Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs ! »

Et la Sagesse a été justifiée par tous ses enfants. »
Lc 7:18-35

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