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Regarder la croix

Il n’y a pas d’autre rédemption qu’en cette croix. Ô Dieu, quelle grande utilité et quel profit pour nous que de contempler la croix et la Passion ! Est-il possible de contempler cette humilité de notre Sauveur sans devenir humble et sans aimer les humiliations ? Peut-on voir son obéissance sans être obéissant ? Oh non, certes, nul n’a jamais regardé notre Seigneur crucifié et est resté mort ou malade. Et au contraire, tous ceux qui meurent, c’est parce qu’ils refusent de le regarder, comme ceux d’entre les enfants d’Israël qui n’avaient pas voulu regarder le serpent que Moïse avait fait dresser sur la colonne.

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l’Église
OC Annecy, t. 10, p. 363 (in Desjardins, Le Livre des quatre amours, p. 44 ; français modernisé)

Comme le Père m’a aimé, moi aussi Je vous ai aimé

« Voici que je me tiens à la porte et que je frappe. porteC’est vrai ! Je me tiens à la porte de ton cœur, jour et nuit. Même quand tu ne m’écoutes pas, même quand tu doutes que ce puisse être Moi, c’est Moi qui suis là. J’attends le moindre petit signe de réponse de ta part, le plus léger murmure d’invitation, qui me permettra d’entrer chez toi.
Je veux que tu saches que chaque fois que tu m’inviteras, je vais réellement venir. Je serai toujours là, sans faute. Silencieux et invisible, je viens, mais avec l’infini pouvoir de mon amour.

Je viens avec ma miséricorde, avec mon désir de te pardonner, de te guérir, avec tout l’amour que j’ai pour toi ; Un amour au-delà de toute compréhension, un amour où chaque battement du cœur est celui que j’ai reçu du Père même. Comme le Père m’a aimé, moi aussi Je vous ai aimé.
Je viens, assoiffé de te consoler, de te donner ma force, de te relever, de t’unir à moi, dans toutes mes blessures.
Je vais t’apporter ma lumière. Je viens écarter les ténèbres et les doutes de ton cœur.
Je viens avec mon pouvoir capable de te porter toi-même et de porter tous tes fardeaux.
Je viens avec ma grâce pour toucher ton cœur et transformer ta vie.
Je viens avec ma paix, qui va apporter le calme et la sérénité à ton âme.

Je connais tout de toi. Même les cheveux de ta tête, je les ai tous comptés. Rien de ta vie n’est sans importance à mes yeux. Je connais chacun de tes problèmes, de tes besoins, de tes soucis. Oui, je connais tous tes péchés, mais je te le redis une fois encore : Je t’aime, non pas pour ce que tu as fait, non pas pour ce que tu n’as pas fait.

Je t’aime pour toi même, pour la beauté et la dignité que mon Père t’a données en te créant à son image et à sa ressemblance. C’est une dignité que tu as peut-être souvent oubliée, une beauté que tu as souvent ternie par le péché, mais je t’aime tel que tu es.

Ainsi soit-il. »

Térésa de Calcutta (1910-1997)

Pardonne-nous comme nous pardonnons : est-ce une limite au pardon?

Voici un très bel exposé sur le pardon exprimé dans le Notre Père, par le professeur Eric Morin au Collège des Bernardins.
Un exposé qui ouvre le coeur.
Ce professeur a également traité ce sujet sous d’autres angles, il est passionnant à écouter, tout en étant humble, et on le sent, amoureux du don du Christ.

Prière de saint François

Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix.
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer, car c’est en donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on trouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

Saint François d’Assise