La consommation responsable

La consommation responsable, vrai pouvoir d’achat du consommateur

Dans notre système économique actuel qu’est l’économie de marché, les prix sont définis en fonction de l’offre de la demande. La demande dépend entre autres, de l’argent dont nous disposons pour consommer. L’offre dépend des quantités produites.

Au nom du dieu Croissance, il nous faut produire et consommer toujours plus. Les individus en sont réduits à produire et à consommer pour que le système puisse se maintenir : « travailler plus, pour gagner plus » mais on ne nous a pas dit que c’est pour consommer plus, pour maintenir artificiellement en vie un système économique qui a fait son temps, qui n’est plus adapté à notre époque et qui profite surtout à quelques uns.

Le problème, c’est que nous produisons en épuisant les ressources naturelles de la terre beaucoup trop vite : les pays riches consomment bien plus que ce que la terre ne peut donner, pendant que dans les pays pauvres, des milliers de gens meurent de faim.
Pour le moment, nous subissons cette situation parce que l’individu lambda ignore les bases de l’économie qui ne reposent pourtant que sur du bon sens : le système est devenu si complexe qu’il s’en remet à la parole des économistes et des politiques qui eux, pour la plupart, n’ont que des vues à court terme, et qui plus est, individualistes pour leur pays.
Comme les États ont laissé le champ libre aux multinationales pour diriger notre système économique, ce sont elles en fait qui formatent l’esprit du consommateur.

Comment reprendre le pouvoir ?

Le boycott est une démarche rebelle avec un effet surtout médiatique, qui veut s’opposer à la soumission aux diktats des multinationales. Alors qu’il y a forcément une troisième voie, mais elle nécessite un effort de conscience, en mesurant sa propre responsabilité lors de ses actes d’achat :
– choisir en connaissance de cause ce que l’on achète en s’intéressant au cycle de production, en achetant par exemple dans des Biocoop ou des boutiques où le producteur et ses salariés sont respectés (principe du commerce équitable), et où la qualité de l’environnement est prise en compte,
– restreindre sa consommation, acheter ce qui est nécessaire, éviter le superflu, car tout ce qui est consommé devient déchet à recycler. C’est le principe de la « sobriété volontaire » qui prône le retour à un mode de vie plus simple;
– recycler au maximum les biens de consommation tout comme les déchets. Les pays industrialisés consomment 4 à 5 fois plus de ressources que ce que la terre peut leur donner.
– consommer local : favoriser l’artisanat, les producteurs locaux (les Amap) ce qui évite les conséquences environnementales des transports et aussi de nombreux intermédiaires.
– éviter de se laisser influencer par la publicité et les media, etc.

Plus nous ferons des choix conscients lors de nos achats, plus les entreprises devront revoir les produits qu’elles proposent. La preuve en est avec la mode de l’écologie et du développement dit « durable » que les industriels ont pris en compte.

Ne craignons pas de faire s’écrouler le système en consommant moins ou mieux (prôné par le mouvement de la décroissance durable), c’est ce qu’on veut nous faire croire pour nous maintenir dans la peur : ayons confiance que le système s’adaptera et se régulera de lui-même à partir de la base, c’est à dire chacun de nous.
Reprenons notre pouvoir en utilisant notre libre-arbitre, en cherchant toujours la troisième voie, pas celle qui s’oppose au système, mais cette qui sera créatrice et bénéfique pour tous.
Revenir à une consommation saine pour une vie plus saine, cela devient vital pour l’humanité et pour la planète.

© Rosa Lise
Le 22 novembre 2008


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