Le défi de la conscience de soi

La vie est un rêve dont la mort nous réveille (proverbe persan)

Carte de l'Enfer dans la Divine Comédie de Dante Alighieri, par Sandro Botticelli (vers 1480-1495). Selon Carl Gustav Jung, les enfers représentent dans toutes les cultures l'aspect inquiétant de l'inconscient collectif.
Carte de l’Enfer dans la Divine Comédie de Dante Alighieri, par Sandro Botticelli (vers 1480-1495). Selon Carl Gustav Jung, les enfers représentent dans toutes les cultures l’aspect inquiétant de l’inconscient collectif.

Sommaire

Genèse
L’inconscient collectif à notre époque
S’extraire de l’inconscient collectif
Transcender la mort
Transcender la souffrance
Transcender le travail
Accomplir la destinée humaine

Selon le psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875–1961), créateur du concept de l’inconscient collectif :
«Les instincts et les archétypes constituent l’ensemble de l’inconscient collectif. Je l’appelle «collectif» parce que, au contraire de l’inconscient personnel, il n’est pas fait de contenus individuels plus ou moins uniques ne se reproduisant pas, mais de contenus qui sont universels et qui apparaissent régulièrement».

Genèse

Depuis que les être humains ont eu accès à l’Arbre de la Connaissance du bien et du mal, ils s’incarnent sur terre pour expérimenter la vie terrestre et transcender la malédiction de la Chute, et ses lois de l’incarnation énoncées dès les premiers versets de l’Ancien Testament dans la Genèse : le travail obligatoire, la souffrance pour enfanter, et la mort physique, donnant le conditionnement suivant :

  1. « Il faut travailler pour vivre » (volonté)
  2. « Donner la vie est une souffrance » (sentiment)
  3. « Nous sommes condamnés à mourir » (pensée)

De tout ceci subsiste en nous une empreinte séculaire, comme inscrite dans nos gènes et aussi dans notre inconscient, puisque nous fonctionnons en effet depuis ce temps avec ces lois terrestres qui nous ont séparés du paradis céleste, nous condamnant à des conditions de vie difficiles.
Alors les êtres humains se sont organisés au fil des siècles pour apprendre à survivre et à vivre sur terre, à s’abriter, se chauffer, à se nourrir, à s’entraider mais aussi à se protéger et à se défendre, etc.

Bien que ces conditions soient vécues comme une punition de Dieu, voire même parfois comme une injustice, parce qu’il nous a été ôté l’Arbre de la Vie éternelle, il existe derrière cela un formidable défi prévu par le plan divin pour le genre humain : celui de transcender la « malédiction » de la Chute. Car depuis la Chute, nous avons le choix entre le bien et le mal, c’est à dire, le choix de rester dans l’illusion des ténèbres de l’incarnation ou de retourner vers lumière. Donc, durant leur incarnation, les êtres humains sont sans cesse face au choix entre le bien et le mal.

L’inconscient collectif à notre époque

Depuis le 19ème siècle, en Occident, avec l’avènement très rapide de la société matérialiste occidentale qui domine le monde actuel, il s’est produit une accentuation de la malédiction de la Chute.
Nous croyions que le plus grand mal était derrière nous, notamment l’holocauste de la 2ème guerre mondiale, or ce mal est devenu tout aussi puissant voire plus, puisqu’il nous rend esclaves du monde actuel, tout en restant basé sur le « travail, famille, patrie » agissant sur nos personnalités, à travers notre pensée, notre sentiment et notre volonté.
C’est une sorte de dictature douce omniprésente. Ce mot est terrible mais il reflète bien la réalité tant ce fonctionnement est sous-tendu par la haine de l’humain. Le but derrière tout cela est d’empêcher coûte que coûte ce fameux défi à relever par les humains, et prévu par le plan divin. Ce phénomène a pour effet de renforcer les conditions de la Chute créant ainsi une sorte de faux-monde qui dirige nos vies sur terre : l’inconscient collectif.

Tout ceci pourrait ressembler à un mauvais film de science fiction. Pourtant quand nous regardons
l’accentuation de la malédiction de la Chute, l’analyse des différentes déviances nous met face à l’évidence.
Une croyance de l’inconscience collective, désespérante et sans solution apparente, génère une souffrance le plus souvent inconsciente, donc une compensation dont nous devenons dépendants pour l’anesthésier, afin de pouvoir mieux supporter sa vie sur terre. Ce qui entraîne dans les faits un asservissement dans notre façon de vivre : comme des zombies, heureux toutefois, en apparence, car soumis aux diktats de la société. Au final, ce système empêche l’être humain de faire le choix entre le bien et le mal puisque le mal devient normal :

  1. croyance désespérante « A quoi bon se prendre la tête puisque nous sommes condamnés à mourir, mais je ferai tout pour ne pas vieillir et pour prolonger ma vie » (pensée)
  2. souffrance du vide appelant compensation désir-plaisir, être aimé « Je mérite bien de me faire plaisir après ce que j’ai pu souffrir » (sentiment)
  3. soumission et asservissement « Je perds ma vie à vouloir la gagner afin d’assouvir mes désirs.» (volonté)

S’extraire de l’inconscient collectif

La mission humaine de transcender l’incarnation est devenue réellement possible depuis la Venue du Christ il y a 2000 ans, puisqu’Il nous en a enseigné le mode d’emploi, et qu’ensuite Il nous en a laissé le modèle à travers Sa mort et Sa Résurrection, ramenant ainsi le potentiel de la Vie éternelle. Il nous a dit : « Je ne suis pas venu pour abolir la loi mais pour l’accomplir ».
Il a en effet accompli la destinée humaine, et cet événement grandiose a scellé la nouvelle alliance entre Dieu et les hommes, ce qui a redonné à l’humanité une formidable espérance et un nouvel élan pour une conscience nouvelle.
Concrètement, il s’agit d’appliquer l’unique commandement apporté par le Christ : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Le mode d’emploi, c’est l’imitation du modèle du Christ.

Selon le plan divin, la mission humaine se réalisera, comme le Christ l’a fait lui-même, par un combat contre les forces des ténèbres, donc certainement pas dans la facilité. C’est ce qui fait aussi toute la grandeur de ce défi : avec d’un côté les forces ténébreuses qui veulent laisser l’humanité enchaînée à cette malédiction en maintenant les êtres humains dans l’illusion du bonheur sur terre, de la société matérialiste, ; et de l’autre côté, la force christique en soi pour les combattre, dés lors que nous en sommes conscients et que nous en prenons l’engagement.

Cela dit, il n’est pas si simple que cela de s’extraire de l’inconscient collectif, y compris pour ceux qui le veulent du plus profond de leur cœur, parce que celle-ci est le résultat de nos conditionnements issus de notre éducation, de la conscience collective, et même de nos croyances ancestrales, transmises depuis des générations et même des siècles. Cela demande beaucoup de courage de persévérance.

La scène se joue dans le théâtre de notre vie quotidienne et dans nos relations aux autres. C’est un combat, une conscience de chaque instant, et qui n’est pas forcément perceptible, vu de l’extérieur. Ce combat ne vise qu’un seul but : la révélation et la victoire du plus grand Bien, au prix de souffrances salvatrices pour sacrifier ce qui est nécessaire, et que l’on nomme parfois aussi, la nécessité karmique. Dans ce cas, ce sacrifice est voulu parce qu’il est ressenti comme étant juste. Il devient alors un acte sacré, car il est fait par amour.

La troisième voie  :

  1. « J’ai foi en l’éternité de la vie spirituelle » (pensée)
  2. « Je sacrifie mon mal pour renaître à mon âme » (sentiment)
  3. « Je travaille à me révéler pour manifester mon but de vie. » (volonté)

Nous examinerons chaque aspect de la personnalité correspondant à l’une des conditions de la Chute : la croyance de la conscience collective appliquée à la société matérialiste (la mort), la déviance compensatrice (la souffrance) et l’asservissement (le travail) qui en découlent, avec la troisième voie  pour devenir conscient de soi afin de manifester le Bien.

Transcender la mort

La condition de l’incarnation relative à la mort est reliée à la pensée, donc à la tête. Prise au premier degré, il s’agit de la mort physique précédant le néant. Il s’agit donc bien de la croyance d’être coupé du monde divin, parce qu’il n’est pas possible de s’y relier, comme nous n’avons comme repères que le monde matériel et extérieur, auxquels nous nous identifions.

Donc la spiritualité est remplacée par la science qui se prend parfois pour Dieu, en essayant de redonner aux êtres humains ce qu’ils ont perdu : l’immortalité et la perfection, par l’allongement de la durée de la vie, des remèdes contre le vieillissement, et à l’extrême : en congelant des défunts dans l’espoir de les ramener à la vie un jour lorsque la science y sera prête, en tentant de pratiquer l’eugénisme, le clonage, etc.
Cette condition de l’incarnation est aussi en rapport avec la religion, la pensée dogmatique, l’athéisme, la culture, ainsi que l’État dont le chef suprême n’est pas Dieu, mais un chef d’État. Par extension, à la place de Dieu on servira la patrie si l’on rejoint ses idéaux.

Dans l’inconscience collective, il en résulte les maladies de la pensée : le refus de penser, puisque tout est déjà pensé pour nous, ou la pensée binaire, le doute, l’ambition, la fausse appréciation de la valeur qui amène à se « faire valoir », la boulimie ou le rejet de la connaissance, la mauvaise appropriation de la connaissance par ignorance. Le tout couronné par l’orgueil, qui nous évite de voir le mal en soi à combattre, puisque nous nous sentons au-dessus de tous et de tout, donc non concernés. C’est la base, le début d’un comportement anti-christique, qui part de la pensée, puisqu’il n’y aura pas de combat, donc pas de Bien à apporter au monde.

A notre époque, on trouve aussi la peur de la spiritualité, ainsi que tous les formatages et autres décervelages à travers les messages pernicieux glissés dans les médias : les informations, la télé-réalité et les publicités pour « ne pas se prendre la tête ». Notre société actuelle, nous offre le faux pain, celui qui nourrit l’ego et endort la conscience, pour contrer l’envie de se poser les bonnes questions, que sont les questions existentielles.

La troisième voie : se nourrir du pain de la vie, c’est à dire de nourritures spirituelles cultivées en soi. C’est la vie intérieure et la pensée tournée vers le monde divin afin de faire émerger le Bien, la vérité ce qui l’on est vraiment. Cela nécessite de la patience, du silence, du recueillement, un temps de maturation, et cela éveille en soi l’amour de la connaissance, l’émerveillement, la gratitude et l’humilité, face à la vastitude de ce que l’on vit et reçoit. La sagesse finit par émaner de soi, par rayonner procurant un certain charisme empreint de bonté. Ce travail nous aide à nous rapprocher de notre âme et de la vertu de la Foi.

Con-naître, c’est naître avec le monde spirituel.

En synthèse, concernant la mort :
• La Chute : la croyance « Nous sommes condamnés à mourir »
• La société : la croyance désespérante « A quoi bon se prendre la tête puisque nous sommes condamnés à mourir mais je ferai tout pour ne pas vieillir et prolonger ma vie » »
• La troisième voie  : « J’ai foi en l’éternité de la vie spirituelle ».

Transcender la souffrance

La condition de l’incarnation relative à la souffrance est reliée au sentiment, donc au cœur. Prise au premier degré, il s’agit de la souffrance du corps physique, dont nous sommes dotés dans l’incarnation. Mais il s’agit aussi de la souffrance morale.

Dans la société, cette condition de l’incarnation se vit essentiellement dans la sphère de la famille, du couple, de l’affectif, à travers la recherche d’un bonheur illusoire tel que le cliché de la famille, de la grosse voiture, de la maison avec le beau berger des Pyrénées assis sur le perron, les loisirs, le football, les vacances etc. Bref, tout ce qui montre que l’on a réussi et que nous sommes beaux, heureux et en bonne santé. Après tout, il n’y a pas de mal à se faire du bien. Cela fait de nous d’excellents consommateurs pour faire fonctionner ce monde illusoire, par le biais de la satisfaction de notre confort et de nos désirs égoïstes. Le fait de ne penser qu’à adoucir sa vie, surtout si nous pensons que nous n’avons qu’une vie, amène inévitablement aux excès, ce qui a pour but d’éviter de souffrir et d’avoir à affronter le mal en nous.

En fait, tout est organisé pour nous créer un faux bonheur matériel et affectif afin de compenser par les plaisirs des sens la souffrance de l’ego, voire même celle du l’être quand il ne peut pas s’exprimer.
Pour la grande majorité de nos contemporains, la souffrance, ou crise existentielle reste latente, inconsciente ; la « soupape » pour alléger cette souffrance étant notamment la compensation, qui permet de se maintenir tant bien que mal dans le monde matériel sans avoir à se confronter aux vrais problèmes.
Le monde n’est que souffrance dans notre société préfabriquée, dans cette société censée nous cocooner comme un ventre maternel pour nous faire oublier la souffrance de l’incarnation. Le monde souffre par ignorance, et souvent aussi par lâcheté, ou par manque d’idéal.
Certains individus en arrivent au suicide quand un jour, ils ont la conscience claire de l’état du monde lequel ils se trouvent. Ils en ressentent une souffrance aiguë à tel point qu’elle devient insupportable parce qu’ils n’ont pas trouvé de réponse, de solution possible, ni d’espérance pour résoudre le problème de ce gouffre qu’ils perçoivent tel un trou noir sans fond.
Dans le meilleur des cas, d’autres trouvent ce que l’on nomme parfois « l’énergie du désespoir », qui ressemble à une grâce, voire même à la consolation du Christ, ou bien à une aide de l’Ange, et qui vont donner un regain d’énergie de vie pour s’extraire de la spirale du désespoir.
Je parle ici bien entendu de cas extrêmes, mais ce processus de l’aide bienveillante du monde divin se vérifie aussi pour les personnes en quête, et souffrant de ne pas savoir comment donner un sens à leur vie, lorsqu’ils ressentent que le monde dans lequel nous vivons sonne étrangement faux : ils se sentent en « porte-à-faux ».

Bien entendu, il ne s’agit surtout pas de tomber dans le culte de la souffrance, qui est une croyance issue des religions judéo-chrétiennes. La souffrance n’est pas un but en soi, mais elle fait partie du processus de révélation de soi. En effet, toute création procède d’un sacrifice. Il suffit de regarder le modèle laissé par le Christ.
S’extraire de l’inconscient collectif, c’est s’arracher de la matière, ce qui ne se fait pas sans effort ni sans souffrance. Mais là, il ne s’agit plus de la souffrance de la désespérance, il s’agit de la souffrance issue de nos efforts de transcendance, une souffrance emplie d’espérance afin de s’extraire de nos conditionnements. Une telle souffrance est voulue, elle est endurante, parce qu’elle est portée par l’espérance d’un but conscient et lumineux, pour soi et pour le monde.

La souffrance peut être aussi révélatrice de quelque chose qui est à dépasser ou que nous sommes en train de dépasser. Elle fait partie du processus sacrificiel qui va nous permettre de sacraliser notre existence et par extension, la terre. Sacraliser, c’est révéler ce qui est sacré en toute chose, le respecter, le prendre en compte, lui rendre grâce.
C’est la souffrance salutaire de l’être qui veut se révéler, et qui est encombré par l’ego. La conscience de cela fait souffrir, mais la souffrance est révélatrice d’un mal à combattre, c’est donc positif en soi quand on sait qu’on a les armes pour le terrasser, en s’inspirant du modèle du Christ, car on est porteur de la victoire.

Com-battre, c’est sacrifier un mal avec la force du Christ en soi.

En synthèse, concernant la souffrance :
• La Chute : « Créer la vie est une souffrance »
• La société : La souffrance du vide appelle la compensation désir-plaisir, être aimé dans le cocon familial. « Je mérite bien de me faire plaisir après ce que j’ai pu souffrir »
• La troisième voie  : « Je sacrifie mon ego pour renaître à mon âme » (sentiment)

Transcender le travail

La condition de l’incarnation relative au travail est reliée à la volonté, donc aux membres. Prise au premier degré, il s’agit de vouloir travailler pour pouvoir gagner sa vie. Travailler à cultiver la terre, à élever des animaux quand on vie en autarcie, ou travailler pour les autres, en recevant une monnaie qui nous servira à faire des échanges et diversifier ainsi le choix dans ce que nous pouvons nous procurer pour faciliter notre vie sur terre.

La généralisation du système salariat est relativement récente, elle est apparue à la fin du 19ème siècle, en même temps que les industries, quand il a fallu de la main d’œuvre ouvrière dans les usines pour produire les biens de consommation issu des progrès du monde moderne.
Auparavant, pour la main d’œuvre, il y avait essentiellement le servage (droit féodal) et l’esclavage. Le salariat crée un lien de subordination en apparence plus doux que les deux précédents, puisqu’il y a échange d’argent contre travail produit, mais il est pourtant bien présent.
En réalité, il s’agit d’une forme nouvelle d’esclavage : c’est l’esclavage moderne, qui fait de nous des machines à produire et à consommer le plus clair de notre temps. A cela s’ajoutent le stress et une vie à cent à l’heure. Il ne reste que peu de temps pour se reposer, se divertir, profiter de sa famille, donc pas de temps pour se poser les vraies questions sur le sens de la vie et ce que l’on a à faire sur terre. Nous restons dans la satisfaction des désirs primaires en continuant de penser de façon binaire.
La peur du futur et l’insécurité ambiante nous font nous soumettre à ce fonctionnement qui nous garantit « du pain et des jeux », en échange de notre pouvoir que nous remettons aux gens qui dirigent ce monde.
Nous créons de la richesse matérielle dont la plus grande part va aux entreprises et à l’état, la portion congrue revenant au salarié. Ainsi va le monde qui ne fonctionne que par rapport à un taux de croissance, découlant du niveau de production, de consommation, du chômage, etc.
Nous connaissons le dernier leitmotiv en date, « travailler plus pour gagner plus » dans un monde où « tout est possible » afin que « les gens ne souffrent plus » : édifiant pour illustrer ce que peut-être la le monde de l’illusion!
L’inconscient collectif nous emprisonne dans les automatismes et l’utilitarisme, pour nous faire fonctionner comme des machines, et perdre notre temps dans des choses inutiles du point de vue de l’âme. Car nous passons à côté de notre vie spirituelle, où l’âme, elle, attend que nous retrouvions notre but de vie afin de créer notre futur.

Devons nous perdre notre vie à la gagner ? La troisième voie  est de prendre le temps de travailler sur soi et non uniquement pour soi, en sacrifiant nos parts d’ombre qui masquent qui nous sommes vraiment. Ceci afin de révéler qui on est, et manifester notre créativité avec moralité, c’est à dire, sans que ce soit au dépend des autres, mais au contraire pour le plus grand bien de tous. C’est ce qui permettra de sacraliser notre vie ainsi que le monde en apportant le Bien ainsi que l’espérance de devenir conscient, qu’un autre monde est possible, et même que tout est possible au plan spirituel.

Con-sacrer son existence spirituelle sur terre, c’est travailler sur soi pour se révéler.

En synthèse sur le travail :
• La Chute : « Il faut travailler pour vivre »
• La société : soumission et asservissement « Je perds ma vie à vouloir la gagner afin d’assouvir mes désirs»
• La troisième voie : « Je travaille à me révéler pour manifester mon but de vie. » (volonté)

Accomplir la destinée humaine

Chacun a sa part dans la destinée de l’humanité. La mission de chacun est de comprendre le vrai sens de l’incarnation en général et de sa vie en particulier, afin d’accomplir sa destinée et de manifester le but de vie pour lequel il s’est incarné.
Mais cette mission de l’humanité ne sera accomplie que si un nombre important d’entre nous l’accepte. Cela nécessite au préalable d’expérimenter autre chose que la vie matérialiste, et plus particulièrement à notre époque actuelle, de s’arracher des conditionnements auxquels nous asservit l’inconscient collectif.

L’action de bien collective qui s’étale sur des millénaires permettra, non pas de nous recréer un paradis sur terre, mais de rejoindre notre vraie patrie, le monde divin, en lui offrant la spécificité du vécu de notre incarnation et de sa transcendance. Le but est de sacraliser notre condition terrestre pour faire un jour la « Jérusalem Céleste », telle qu’elle est présentée dans l’Apocalypse de Jean.

Ainsi, l’humanité deviendra porteuse des grands idéaux légués par le Christ lors de Sa Venue sur la terre il y a deux mille ans : l’Amour et la Liberté.

© Rosa Lise


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