Les sept « Je Suis » du Christ

Dans l’Évangile de Jean, par sept fois le Christ s’identifie, un peu comme pour répondre à Moïse qui dans l’Exode (3, 13-14) avait demandé à Dieu qui il était. Les sept « Je Suis » nous éclaire avec simplicité sur ce que peut être la nature du Christ, notamment dans son rapport aux être humains.
En voici ma compréhension de manière succincte.

  1. Dans « Je suis le Pain de Vie », (Jean 6 :35, 48, 51) nous retrouvons l’importance de la nourriture spirituelle, représentée par la pratique de la vie intérieure, qui fait que nous sommes tournés vers le ciel et que nous collaborons, avec Dieu.
  2. Dans « Je suis la Lumière du Monde » (Jean 8 :12, 9 :5, à la femme adultère, le Christ dit : « Va, et ne pèche plus » en écrivant dans le sable le mal qu’elle a fait, qui s’enregistre telle une dette à régler. La lumière a éclairé le mal, pour qu’elle en prenne conscience et qu’elle puisse le rédempter. La lumière dans la vie intérieure permet de prendre conscience du mal à transformer en bien.
  3. Dans « Je suis la Porte » (Jean 10 :7, 9), « quiconque entrera par moi sera guéri« . Il s’agit de la porte de la bergerie, la porte du cœur, la porte du temple sacré aussi, où il est demandé de prendre garde aux voleurs qui essaient de passer par le toit. Les voleurs sont les tentations, les désirs destructeurs qui veulent anéantir le temple. Il est important de prendre soin de son temple et de le protéger. Les brebis doivent faire attention aux voleurs, et ne pas se tromper de porte.
  4. Dans « Je suis le Bon Berger » (Jean 10 :11, 14), c’est le point central des sept « Je suis ». Le Berger « repêche » les brebis égarées, mais essaie aussi d’en attirer un maximum dans la bergerie qu’est son temple, car les brebis le reconnaissent à sa voix, par la force de Son Verbe. Il se donne entièrement pour cela, Il offre son âme. « Il y aura une seul berger et un seul troupeau. » Il fait en sorte d’éloigner le loup pour protéger la bergerie. Ce « Je suis », c’est la rencontre intérieure avec le Christ.
  5. Dans « Je suis la Résurrection, la Vie » (Jean 11 :25), le Christ prononce ce Je suis lors de la résurrection de Lazare, qui montre au monde la plus grande espérance qui soit, si nous suivons le chemin du Christ : la résurrection et même la vie éternelle, qui nous rapproche au plus près du Père.
  6. Dans « Je suis la Voie, la Vérité, la Vie » (Jean 14 :6), on passe au niveau supérieur. le Christ dit « Nul ne vient au Père sinon par moi« . Par son modèle, il montre le chemin christique à imiter, pour accéder à la vérité, en passant par la souffrance, notamment pour se rédempter et renaître à la vie véritable.
  7. Dans « Je suis le Cep de Vigne » (Jean 15 :1), le Christ fait référence à la communauté des disciples, alors qu’il leur fait ses adieux pendant la Cène. Le point de départ était le Pain, le point final est le Vin. Le Pain et le Vin se partagent entre frères et sœurs de la communauté spirituelle dans le rituel sacré de l’Eucharistie : ce qui désigne un but fraternel. Pour faire un vin de qualité, le Christ, Cep de Vigne porte les sarments, et Il jette les mauvais sarments pour ne garder que ceux qui portent du fruit : seuls les êtres qui donnent le meilleur d’eux-mêmes au monde dans le dessein de Dieu, sont dignes de faire partie de cette communauté, au service du Christ, pour honorer le Père.

© Rosa Lise


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