Les effets de la démocratisation de la bourse

Actuellement les média, les entreprises, les banques, nous incitent à investir en bourse, via, par exemple un plan d’épargne en actions (PEA) par abonnement en Sicav. Ce sont des packages d’actions géré par un gestionnaire, pour nous. L’objectif est de placer en bourse sur le long terme pour ne pas trop ressentir les fluctuations des cours de la bourse. La souscription d’un tel produit est incité par les pouvoirs publics puisqu’il est défiscalisé.

Nous assistons ainsi à une « démocratisation » de la bourse.

Si je suis totalement inconscient, je le fais parce que tout le monde le fait, donc c’est normal et c’est bien. C’est un non choix, donc un « faux-bien ».

Si je suis un petit peu conscient et responsable, je me pose la question : si je le fais, qu’est-ce que cela va m’apporter ? Je vais gagner plus d’argent qu’en déposant la somme sur mon livret A. Quelles sont les conséquences de mon acte d’une manière plus large, au plan économique ?

Mon acte, multiplié par les millions de gens qui font de même, facilite la spéculation (ou le profit individualiste), et amène les multinationales, pour bien rémunérer ses actionnaires, à faire des économies à grande échelle, en licenciant même quand elle dégage des bénéfices (voir l’exemple récent de Michelin), à délocaliser (la fermeture de l’usine Renault de Vilevorde), ce qui a pour conséquence d’accroître la pauvreté ; à imposer le pouvoir financier aux nations au détriment de l’équilibre écologique de la planète (cf. l’Erika), ou de la santé publique (cf. les farines animales données aux vaches qui deviennent folles), etc.

Donc, si j’exerce mon libre-arbitre, je me pose la question du choix. : mon intérêt personnel ou l’intérêt général ?
Choisir, c’est renoncer.

– Soit je le fais en me disant que si ce n’est pas moi qui le fais, ce sera un autre, et cela ne changera rien au final. C’est une façon de trouver un compromis en se donnant bonne conscience. Finalement, je choisis l’indifférence face au monde et je reste soumis à l’inconscience collective qui fait encore autorité sur moi.
– Soit je ne le fais pas, parce que je ne veux pas participer à ce système.
– Soit je choisis une troisième voie qui me permet de sortir de la dualité : je choisis de percevoir moins d’intérêts en investissant par exemple dans des fonds à caractère éthique. Mais un vrais fond éthique, pas un fond qui a fait en sorte de seulement répondre aux critères, juste pour entrer dans cette catégorie.

Alors, je renonce à la tentation du profit égoïste en sacrifiant une partie de mon intérêt personnel pour ne pas pénaliser l’intérêt général, ou la collectivité.

© Rosa Lise

 


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