Or ce sont nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. (Isaïe 53, 4)
Sur le visage de la Sainte Face du Christ vient se dessiner le visage de la souffrance de tant d’hommes, de femmes, de tant de martyrs.
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face a découvert peu à peu pourquoi elle portait ce nom de la Sainte-Face. Elle a d’abord contemplé la Sainte Face du Christ, elle l’a regardée, aimée. Un jour, sur ce visage de la Sainte Face, elle a vu se dessiner la sainte face de son père : lorsqu’il avait perdu la raison, qu’il n’était plus maître de lui-même, lorsque dans l’atteinte de sa vieillesse il n’avait plus conscience de lui-même. Sur son visage se dessinait le visage de la Sainte Face du Christ, comme elle se dessine pour nous sur le visage de tant d’hommes bafoués, humiliés, de tant d’hommes et de femmes sur les lits d’hôpitaux, enfermés dans la souffrance.
Oui, Seigneur, en ce Vendredi Saint tu es venu rejoindre la douleur et la sainte face de tous les hommes malades, bafoués, rejetés, meurtris, torturés. Ces visages se superposent sur celui de ta Sainte Face. En te regardant sur la Croix, Seigneur, je sais que ce sont nos souffrances que tu portais, nos douleurs dont tu étais chargé. Tu es venu les prendre sur toi pour nous sauver, pour qu’en toi nous trouvions la guérison et que nos fautes soient pardonnées. En ce jour du Vendredi Saint, tu nous montres, tu nous prouves que tu nous aimes jusqu’à l’extrême (Jn 13,1).
Mgr Jérôme Beau