Victor Hugo
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Lorsque l’enfant paraît
Lire la suite : Lorsque l’enfant paraîtLorsque l’enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris; son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l’enfant paraître, Innocent et joyeux. Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies, Car vos petites mains, joyeuses et…
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Discours du congrès de la paix
Lire la suite : Discours du congrès de la paixUn jour viendra où les armes vous tomberont des mains. Un jour viendra où la guerre paraîtra aussi absurde […] entre Paris et Londres, entre Saint-Pétersbourg et Berlin, entre Vienne et Turin, qu’elle paraîtrait absurde aujourd’hui entre Rouen et Amiens. Un jour viendra où l’on verra […] les États-Unis d’Amérique et les États-Unis d’Europe, […]…
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J’aime les bouches sans venin, les cœurs sans stratagème
Lire la suite : J’aime les bouches sans venin, les cœurs sans stratagèmeJe suis haï. Pourquoi? Parce que je défends Les faibles, les vaincus, les petits, les enfants. Je suis calomnié. Pourquoi? Parce que j’aime Les bouches sans venin, les cœurs sans stratagème. Le bonze aux yeux baissés m’abhorre avec ferveur, Mais qu’est-ce que cela me fait, à moi rêveur? Je sens au fond des cieux quelqu’un…
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Certe, elle n’était pas femme et charmante en vain
Lire la suite : Certe, elle n’était pas femme et charmante en vainCerte, elle n’était pas femme et charmante en vain ; Mais le terrestre en elle avait un air divin ; Des flammes frissonnaient sur mes lèvres hardies ; Elle acceptait l’amour et tous ses incendies, Rêvait au tutoiement, se risquait pas à pas, Ne se refusait point et ne se livrait pas ; Sa tendre…
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Le destin de l’homme
Lire la suite : Le destin de l’hommeOh, Ce navire fait le voyage sacré !C’est l’ascension bleu à son premier degré,Hors de l’antique et vil décombre,Hors de la pesanteur, c’est l’avenir fondé ;C’est le destin de l’homme à la fin évadé ;Qui lève l’ancre et sort de l’ombre ! Nef magique et suprême ! elle a, rien qu’en marchant,Changé le cri terrestre…
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Le pont
Lire la suite : Le pontJ’avais devant les yeux les ténèbres. L’abîme, Qui n’a pas de rivage et qui n’a pas de cime, Était là, morne, immense ; et rien n’y remuait. Je me sentais perdu dans l’infini muet. Au fond, à travers l’ombre, impénétrable voile, On apercevait Dieu comme une sombre étoile. Je m’écriais : – Mon âme, ô…
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Les femmes sont sur la terre
Lire la suite : Les femmes sont sur la terreLes femmes sont sur la terre Pour tout idéaliser ; L’univers est un mystère Que commente leur baiser. C’est l’amour qui, pour ceinture, A l’onde et le firmament, Et dont toute la nature, N’est, au fond, que l’ornement. Tout ce qui brille, offre à l’âme Son parfum ou sa couleur ; Si Dieu n’avait fait…
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C’est par la fraternité qu’on sauve la liberté
Lire la suite : C’est par la fraternité qu’on sauve la libertéLes paroles me manquent pour dire à quel point m’émeut l’inexprimable accueil que me fait le généreux peuple de Paris. Citoyens, j’avais dit : Le jour où la république rentrera, je rentrerai. Me voici. Deux grandes choses m’appellent. La première, la république. La seconde, le danger. Je viens ici faire mon devoir. Quel est mon…
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Extase
Lire la suite : ExtaseJ’étais seul près des flots, par une nuit d’étoiles. Pas un nuage aux cieux, sur les mers pas de voiles. Mes yeux plongeaient plus loin que le monde réel. Et les bois, et les monts, et toute la nature, Semblaient interroger dans un confus murmure Les flots des mers, les feux du ciel. Et les…
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Relever l’esprit de l’homme
Lire la suite : Relever l’esprit de l’hommeEh bien, la grande erreur de notre temps a été de pencher, je dis plus ; de courber l’esprit des hommes vers la recherche du bien-être matériel, et de les détourner par conséquent du bien-être religieux et du bien-être intellectuel. La faute est d’autant plus grande que le bien-être matériel, quoi qu’on fasse, quand même…